L’association Amexi

Notre choix s’était au départ porté sur l’Association de défense des salades de décoration, mais c’est finalement sur Amexi (Atelier mobile d’expression et d’insertion) que Zig-Z’art s’est arrêté. En effet, pour ce premier portrait d’asso, le canard-lapin tenait à mettre en avant les actions de cette association. Si cette initiative a retenue notre attention, c’est d’abord pour sa volonté de démocratiser l’art en sortant des sentiers battus. Mais bien plus, les actions mises en œuvre par l’association Amexi sont une preuve probante que l’art, loin d’être une discipline hors des enjeux de la société, peut s’inscrire dans une démarche sociale et avoir un réel impacte sur les personnes, et peut-être même beaucoup plus.

L’association Amexi est née de la passion et de la motivation d’Audrey et Céline, qui en 2005 ont décidé de mettre leur intérêt pour les arts plastiques au service d’une action auprès de publics isolés. Ainsi, est née Amexi. Cet atelier mobile d’expression et d’insertion a pour but de rendre accessible la pratique artistique a des personnes qui, pour des raison physiques ou financières ne peuvent accéder à des ateliers classiques. L’association contribue ainsi à une ouverture culturelle et sociale, mais au-delà, ces ateliers sont des espaces de découverte et d’échange. Cette démarche permet une réelle reprise de confiance en soi des personnes qui bénéficient de ces ateliers.

L’association intervient directement dans les structures, et le coût financier est intégralement pris en charge par celles-ci, induisant une gratuité pour les participants. Il s’agit certes de s’initier aux différentes techniques liées aux arts plastiques, mais également, à travers la création de projets individuels, de développer ces capacités à mettre en œuvre un projet. La pratique des arts plastiques est alors un moyen de reprendre confiance en soit à travers l’apprentissage d’une nouvelle activité et l’aboutissement d’un projet personnel.

Sur le terrain

Depuis l’année dernière, le duo de choc d’Amexi intervient régulièrement à la Maison d’arrêt de Varces. Ce travail sur la durée avec les détenus a permis de donner jours à l’exposition A bon escient. L’exposition, au titre très justement choisit, s’est tenue à la Bobine (anciennement rue Clément à Grenoble) en février et mars dernier. Une occasion de découvrir les œuvres réalisées par les volontaires du pénitencier, contribuant à leur redonner confiance en eux, mais surtout à changer notre propre regard, peut-être un premier pas vers la réinsertion.

http://amexi.fr/